La 14e Biennale des arts de Dakar n’a pas tenu ses promesses. C’est du moins le sentiment partagé par bon nombres d’acteurs culturels amoureux des arts…,un échec total, un énorme flop.
La 14e édition de la Biennale de l’art africain contemporain, Dak’art, est sans nul doute l’une des plus mal organisées de l’histoire de cette manifestation.
C’est un euphémisme de dire que nombreux ont été les couacs. Et ils ne sont pas passés inaperçus. Impossible! Ils étaient trop gros. Pourtant, cette édition devait être la plus belle de toutes, parce qu’ayant bénéficié de plus de moyens. Deux milliards de francs CFA, c’est quand même bien assez et devait permettre à cet évènement d’atteindre un autre cap.
Les précédentes sessions ont été organisées avec une enveloppe de 500 millions F CFA et les présidents de comité d’orientation qui se sont succédé ont toujours réclamé plus de moyens. Pour une fois que l’État leur en donne… Les habitués du Dak’Art ont dû remarquer la présence faible du per- sonnel du ministère de la Culture. Beaucoup de services ont décidé de boycotter, parce que seules deux ou trois invitations leur ont été envoyées, selon le journal l’Enqueteplus, ils en recevaient bien plus. C’est naturellement donc que certains ont décidé de rester dans leurs bureaux. Ils nous ont bien manqué. Ils auraient pu aider à remplir la grande salle du Grand-Théâtre. Et pas que. Ils auraient pu également aider à faire la programmation et autre.
Mais le secrétariat de la Biennale a décidé, pour cette édition, de confier certaines tâches à des boites privées. Ce qui a été mal vu par bien d’animateurs et conseillers culturels du ministère de tutelle. Ce qui explique que beaucoup d’entre eux ont simplement décidé de rester à la place de spectateur à laquelle leurs collègues les a assignés.
Par ailleurs, comment comprendre qu’une pétition pour le départ de la secrétaire générale de la Biennale circule dans la salle le jour même de la cérémonie d’ouverture…
Elle serait l’œuvre d’artistes qui en veulent à Marième Bå. Ces artistes n’ont, pas été rassurés par ce qu’ils avaient vu, entendu ou vécu en amont. Et l’histoire leur a donné raison. En effet, après la cérémonie d’ouverture, s’est tenu le vernissage de l’Exposition internationale. Un beau tableau dans l’ensemble ! Mais de la peinture s’y est versée, gâchant inéluctablement le travail fait par les artistes et leur laissant d’amers sentiments.
Caroline Guêye, une talentueuse jeune artiste sénégalaise, a été primée. Elle fait partie des artistes les plus prolifiques de ces dernières années, avec des tableaux aussi magnifiques que les thèmes proposés. Mais son beau travail a été vandalisé dans le cadre de l’Exposition internationale.