L’ancien Premier ministre Cheikh Hadjibou Soumaré a été libéré et placé sous contrôle judiciaire après avoir été déféré au parquet pour avoir posé une série de questions au président de la République dans une lettre ouverte. Cette affaire fait beaucoup parler, certains estiment qu’il y a eu un abus d’autorité pour une simple question qui nécessitait juste une réponse. Cependant, le ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, ne voit pas les choses de cette façon.
Il considère que Soumaré n’a pas posé « une simple question » et l’a qualifié de « fauteur de trouble ». Il explique que ce n’est pas le fait de poser une question qui pose problème, mais plutôt la manière de la poser.
«On ne peut pas dire que poser une question est une infraction. Mais c’est la manière de poser une question. Quand on fait des insinuations avec l’intention de mettre en mal l’autorité présidentielle avec l’opinion publique, ce n’est pas une simple question», a-t-il martelé ce dimanche sur le plateau de l’émission « Objection » sur Sud FM.
Ce qui justifie l’autosaisie du procureur de la République, selon le garde des Sceaux, «c’est qu’il ne faut pas que des citoyens, sous le prétexte de poser des questions, tentent de mettre en mal l’autorité présidentielle ou même un simple citoyen avec l’opinion publique ou donnent des indices et indications pour que l’opinion le soupçonne d’une infraction qu’il n’a pas commise. C’est pour cette raison que dès qu’il a dit aux autorités d’enquête qu’il n’a jamais accusé personne, mais c’était fini»
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Pour le garde des Sceaux, l’inculpation de Soumaré pour diffusion de fausses nouvelles vise à rechercher d’autres éléments pour confirmer ou infirmer l’infraction. Si l’enquête ne révèle rien, l’affaire sera close. Le ministre estime donc qu’il n’y a pas lieu de s’alarmer ou de s’offusquer de cette inculpation.
