L’histoire de Miss Sénégal qui défraie la chronique semble ne laisser de marbre que l’irresponsable gouvernement du pays et d’abord celui qui devait, en premier, la prendre en charge; Alioune Sarr, Ministre du Tourisme.
Gros hâbleur quand il s’agit de faire de la politique…politicienne ou de se mousser pour parler, comme ces derniers jours, d’une louche histoire d’acquisition de 5 avions, sans due process, ni transparence, auprès de la Macquarie (d’ailleurs je comprends pourquoi un promotionnaire Australien, qui en est un grand responsable banquier et vivant à Sidney, a tenté de me contacter récemment).
Alioune Sarr, tu devras expliquer QUI t’a autorisé à acheter ces avions, et si oui ou non leur prix a été surfacturé, puisque, toi aussi, produit du parti AFP de Niasse, tu es un clône du Docteur escroc, Malick Diop, l’homme du show onéreux, honteux, de l’Expo universelle de Dubaï ou le Senegal fut ridiculise.
Or donc, pour parler un français grandiloquent, il faut qu’Alioune Sarr vienne nous dire de quoi retourne ce bouhaha autour de Miss sénégal 2020. As-t-elle ou non été violée? Par qui? Au nom de quoi, Amina Badiane, l’organisatrice de Miss Sénégal est-elle aussi grossière pour ajouter son insulte au malheur d’une jeune fille? Qu’est-ce qui la conforte pour qu’elle OSE changer la définition du viol, la banalisant, en des termes aussi insolents et indignes? Qui la couvre? Y a t-il, Antoire Diom, proxénétisme, dans ce ce scandale? Est-ce que Macky Sall, on sert de la viande fraîche aux gens de ton régime? Le viol est-il devenu un dossier trop banal pour que les gens du pouvoir, comme de l’opposition, il faut le dire, s’unissent pour ne pas dénoncer ce qui secoue le pays et est en passe de tuer une idée, pourtant noble, celle de l’institution de Miss Sénégal….
Pourquoi toi, Alioune Sarr ?
Pourquoi ai-je choisi de te faire porter le chapeau?
C’est que l’histoire y est pour beaucoup. Aux plus jeunes, je rappelle, en effet, que l’idée de Miss Sénégal, lancée voici pres de 50 ans, si mes souvenirs sont bons, fut un projet de promotion du tourisme national par la projection de la beauté Sénégalaise.
C’était en 1972 qu’eut lieu sa premiere edition…
Ce concours fut remporté par Miss Sine Saloum, née Thioro Thiam, et toute ma région natale, dont elle etait originaire, en éprouva une fierté sans limites.
Par la suite, cachin-caha, les concours de beauté ont pu se tenir dans des conditions décentes et leur privatisation, sous la houlette et de main de maître de feu Moise Gomis, toujours débonnaire, leur donnait un cachet autour duquel tous ou presque se retrouvaient.
Or donc, soyons encore pédant, depuis peu, c’est le trop-plein.
On ne parle plus que des frasques sulfureuses de Miss Sénégal.
Ce fut un voile de dérives, sur fond de laisser-faire total, une gabégie.
On sentait qu’un climat libidinal régnait dessus. Le ministre du Tourisme ne prit pas en charge ce projet que son ministère se devait de superviser. Ni le Ministre de la culture qui est entre les mains d’une série de clochards. Encore moins le minable ministre de l’intérieur.
Ne parlons pas d’un Chef d’Etat absent sur tous les enjeux sociaux fondamentaux.
La pauvre Fatima Dione, et sa mère, inconsolables, en sont les victimes. La lauréate surtout. Au final, ce qu’elle croyait être son marchepied vers la notoriéte se transforme en piste rapide vers la disgrâce et une vie gâchée. C’est terrible. Elle paie le prix lourd; qu’elle ait pu être consentante ou pas, que son viol ait été un projet criminel de groupe fomenté par quelque proxénète, que son corps ait servi de repas à quelque homme de pouvoir de quelque niveau que ce soit ou pas…
Ce vi0l ou scandale, peu importe la définition, ne doit pas passer impuni.
FEMMES du Sénégal, votre appartenance politique mise a part, vous avez ici une cause.
Et les hommes doivent vous défendre.
Fatima Dione est une victime.
Alioune Sarr, c’est quoi cette histoire -les avions aussi.
N’oublions pas que le coupable en chef, ndeyou-mbill gui, where all boils down, n’est autre que Macky Sall, la cause de l’anomie qui engloutit le Senegal dans des profondeurs abyssales.
Par Adama Gaye