Bougane Gueye Dany leader de la Grande coalition Guem Sa Bopp est monté au créneau, hier, pour réagir à la manifestation interdite de Yewwi du 17 juin dernier pour déplorer d’abord la mort de trois jeunes, les nombreux blessées et arrestations.
Apres avoir présenté ses condoléances à la nation et aux familles des trois manifestants tués à Dakar, Ziguinchor et Bignona et souhaité un prompt rétablissement aux blessés, Bougane Guèye a condamné « encore une fois ces violations du droit, pourtant garanti par la constitution qui est de marcher et dire non quand on n’est pas d’accord sur le processus électora ».
« J’invite le Président Macky Sall au respect absolu des droits des citoyens sénégalais à l’expression, à la manifestation et à la libre circulation. Aujourd’hui, nous tenons aussi à dénoncer et à condamner avec totale énergie, la mise en résidence non notifiée par aucune décision de justice des frères Sonko et Barthélémy sans oublier de manifester notre solidarité au peuple et aux familles éplorées », a-t-il ajouté.
Gucm Sa Bopp a, en outre, condamné les arrestations illégales et illégitimes des députés tels que Déthié Fall, Mame Diarra Fam avec une violation flagrante de leur immunité parlementaire, l’emprisonnement arbitraire du maire de Guédiawaye Ahmet Aidara et le maire de Diamaguène Sicap Mbao au moment où Guy Marius Sagna est pris en otage quand il venait au commissariat s’enquérir des conditions de détention de ses camarades.
Selon M. Guèye, « aucun Sénégalais ne doit se réjouir de cette situation car c’est la démocratie qui est persécutée et les droits d’honnêtes citoyens qui sont violés et bafoués par un régime en fin règne qui veut museler toute l’opposition. Une démarche à dénoncer avec véhémente, la démarche anti-démocratique du président Macky Sall, par ailleurs président de l’UA, qui essaie de jouer au médiateur international alors qu’il est incapable de trouver des solutions à une crise politico-électorale qui frappe et secoue son pays ».
Selon lui, « Macky Sall, c’est le président aux deux visages gentil et aimable à l’extérieur et verbalement violent et aphone aux cris de son peuple, aux exigences démocratiques de son opposition, à l’appel de sa société civile. D’ailleurs, c’est ce qui explique la situation vécue par le Sénégal ce vendredi ».
Ainsi, a-t-il tenu à lancer « un appel aux forces de l’ordre » en leur rappelant que réprimer une manifestation ne doit pas les amener à tirer à balle réelle sur les manifestants qui sont des frères et sœurs.
» Nous rappelons à Macky Sall que la dictature qu’il compte mener ne passera pas car ce pays ne lui appartient pas et que sa gouvernance de terreur ne passera pas. Nous exigeons la libération immédiate des leaders et manifestants détenus dont des membres de Gueum Sa Bopp. Toutes ces dérives, ces morts, ces arrestations reposent sur le dos du Conseil constitutionnel. Ce dernier est l’unique responsable de tout ce désordre constaté avec sa mutation réussie par Macky Sall qui a fini de le transformer en institution politique », a-t-il dénoncé non sans demander « aux religieux de réagir, car nous avons la chance d’avoir au Sénégal des guides religieux exceptionnels par leur sagesse et par leur engagement pour leur pays. Nous mettons en garde la communauté internationale et les partenaires financiers face aux dérives répétées du régime de Macky Sall ».
