Entre Lamine G, électricien et Aby A, femme mariée, c’est l’histoire d’un rendez-vous galant aux détails scabreux qui s’est terminée par l’intervention de la police, informe L’Obs. Arrêté pour avoir exercé un attentat à la pudeur, contre la dame, le jeune homme de 24 ans a été jugé hier au tribunal d’instance de Kaolack.
Une affaire qui remonte au courant du mois de mai dernier.
Il ressort des débats d’audience que le prévenu, prédateur notoire sur les réseaux sociaux, était tombé sous le charme de la dame, Aby A. qui exposait sa classe sur Tik Tok. Se présentant comme un de ses admirateurs assidus, Lamine G sollicite de Aby A. son numéro de téléphone. Une demande que celle-ci satisfait sans soucis.
D’après le journal, après avoir enregistré le contact, Lamine commence à balancer des messages à sa nouvelle connaissance virtuelle. Les échanges amicaux, qui ont viré entre-temps sur WhatsApp, s’enchainent de plus belle. Ce, jusqu’à ce qu’un beau jour, la dame reçoit des avances de la part de son interlocuteur. Ce dernier, loin de vouloir se limiter au statut d’un simple follower, exprime ses fantasmes envers elle depuis qu’il est tombé sur ses photos.
Surprise par la tournure des discussions, Aby dit à son nouveau contact de cesser les messages sexuels, Mieux, pour freiner son ardeur, la dame fait savoir à Lamine G qu’elle se trouve dans les liens du mariage. Des mises en garde tombées dans l’oreille d’un sourd. Puisque Lamine, obstiné dans sa conquête forcée, va multiplier les appels, passant au harcèlement sexuel. Et histoire d’impressionner la dame, il franchit la limite en lui balançant la photo nue de ses parties intimes. Avant de solliciter la même chose de sa part.
Choquée par cette ultime obscénité, la dame s’en ouvre à ses proches, Seulement pour Lamine, il était tombé sur la femme d’un dignitaire religieux. Celui-là même qui, informé du harcèlement que subit sa femme, va enclencher la machine judiciaire. Et pour mettre fin aux agissements de son interlocuteur caché derrière le clavier de son téléphone, il aura fallu à la dame de planifier un rendez-vous avec lui.
Ne se doutant pas de faire l’objet d’une traque, Lamine, qui s’était empressé de quitter Dakar pour rallier Kaolack, va tomber sur le piège des éléments du commissariat central de Kaolack.
A la barre, cerné par la constance de ces faits rappelés par le maître des poursuites, il a présenté ses excuses à la femme du marabout. Ainsi, pour attentat à la pudeur et diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs, Lamine a été condamné à six mois de prison assortis de sursis.