Le président américain a limogé, mardi, le directeur du FBI James Comey. Il était en poste depuis moins de quatre ans.
Une décision exceptionnelle. Mardi, le président américain Donald Trump a limogé James Comey, le directeur du FBI. Cet ancien haut fonctionnaire du département de la Justice dans l’administration Bush avait été nommé en juin 2013 par Barack Obama pour un mandat de 10 ans qui était sensé le protéger de toute intervention politique. «Aujourd’hui marquera un nouveau départ pour l’agence-phare de notre appareil judiciaire», écrit Donald Trump dans le courrier signifiant à James Comey son limogeage. «Je suis cependant d’accord avec l’analyse du ministère de la Justice selon laquelle vous n’êtes pas capable de diriger de manière efficace le Bureau».
En octobre dernier, à moins de dix jours de l’élection, James Comey avait été derrière le dernier rebondissement de la campagne : il avait annoncé la réouverture de l’enquête sur Hillary Clinton et son utilisation d’un serveur privé pour stocker des mails échangés alors qu’elle était secrétaire d’Etat. Certains de ces courriers électroniques avaient été retrouvés sur l’ordinateur d’Anthony Weiner, époux de la directrice de campagne Huma Abedin, mis en cause pour avoir envoyé des messages à caractère sexuel à une adolescente. Mais deux jours avant le vote, l’enquête avait de nouveau été close, aucun élément ne permettant de remettre en cause le classement sans suite prononcé à l’été.
C’est cette raison qui est avancée aujourd’hui par l’administration Trump pour justifier le limogeage de James Comey, qui aurait dévoilé de nombreux détails de l’enquête. Pourtant, les républicains et l’entourage de Donald Trump s’étaient ravi de cette décision à l’époque, après avoir, pendant des mois, accusé Comey de protéger Hillary Clinton : «L’enquête est le plus grand scandale politique depuis le Watergate, et tout le monde espère que justice sera enfin rendue», avait déclaré celui qui n’était alors que candidat. «La corruption d’Hillary Clinton atteint une ampleur sans précédent».