LIMAMETTI.COM – Décidément, c’est le monde à l’envers. Il convient d’ailleurs de se demander : dans quel monde nous vivons ? La bien- séance veut que si un conducteur renverse une personne dans la circulation, il s’arrête pour se soucier de l’état de sa victime.
C’est la moindre des choses, à défait d’évacuer soi-même la victime ou d’appeler les secours ! Voire, dans cer- tains cas, de prendre en charge les soins de la victime. Hélas, le cas de la dame Sophie Turpin vous fait désespérer du genre humain. La malheureuse a narré elle-même sa mésaventure.
« Le mercredi 25 juillet dernier, aux environs de 20 heures, je revenais du marché de l’unité 20 des Parcelles Assainies. Je marchais tranquillement sur le bas-côté de la chaussée lors qu’une voiture qui venait par derrière m’a heurtée. Je me suis retrouvée à demi-inconsciente par terre. Je me suis relevée en m’accrochant à la por- tière de la voiture pour une séance d’explications avec le chauffeur », a confié la victime Sophie Turpin aux hommes du commissaire Marième Diao des parcelles assainies.
Selon elle, le mis en cause, le nommé Ousmane Ndiaye, lui a demandé d’un ton sec, si elle n’avait rien. « Là, je me suis énervée et j’ai essayé de le retenir par son boubou. Ma main a effleuré par inadvertance son visage », a-t-elle poursuivi. C’est alors que le mis en cause a immobilisé son véhicule avant de sortir de sa cabine et se diriger d’un pas ferme vers sa victime qu’il a battue sauvagement. Très mal en point, elle a été acheminée à l’hôpital par ses parents venus aux nouvelles après avoir été informés par des tiers de cet incident qui s’est déroulé à quelques pas de son domicile.
« Au centre de santé Philipe Senghor, j’ai reçu les soins nécessaires avant que le médecin me délivre un certificat médical attestant de 18 jours d’Itt », a ajouté la dame Turpin.
Le sieur Ousmane Ndiaye a servi une autre version des faits.
A l’en croire, le mercredi 25 juillet 2018, « je circulais tranquillement sur le côté du marché de l’unité 20 communément appelé marché Dior. Malheureusement, au cours de ma manœuvre, j’ai été interpellé par une dame qui prétendait que je l’ai touchée. Sur ce, je me suis arrêté et je lui ai présenté mes excuses », a-t-il dit aux enquêteurs.
Il prétend que sa victime, plutôt que d’accepter ses excuses, a piqué une colère bleue en l’injuriant et en s’agrippant sur lui avant de lui donner un violent coup à la figure. « C’est à ce moment que j’ai réagi, en la frappant », a soutenu le conducteur Ousmane Ndiaye devant les policiers.
Le mis en cause soutient également s’être rendu avec son grand frère, propriétaire du véhicule, au domicile de la victime pour un règlement à l’amiable. Cependant, celle-ci a campé sur sa position et a décidé de porter plainte. Reconnaissant son tort, il a imploré le pardon de la dame Sophie Turpin et demandé la clémence de la justice. Malgré ses bonnes dispositions, il a été déféré au parquet.
Aïda MBOUP SEYE