Elle s’appelle Amély-James Koh Bela, auteur du livre “La prostitution africaine en Occident”. L’écrivain camerounaise dévoile dans son bouquin parcouru par limametti.com, le système méconnu, tenu par l’argent, la drogue et les pressions familiales en occident.
Voici quelques passages d’une interview qu’elle a eue avec nos confrères de RFI.
Quelle est la pratique la plus courante en matière de prostitution masculine africaine en Occident ?
La mode en ce moment, et la pratique la plus répandue, c’est le jeune black que va payer un couple pour faire l’amour à la femme. Le fantasme du « black bien monté » perdure toujours. Il existe même maintenant des codes sur Internet, dans les journaux gratuits, dans les petites annonces où des couples recherchent un ou plusieurs jeunes Africains pour se payer leurs services. Un, deux, trois ou plus s’activent sur la femme pendant que le mari regarde.
Dans cette relation se développe un rapport de maître à esclave : le mari dit quoi faire, comment faire, donne des ordres, mais interdit formellement au jeune de se finir dans sa femme ou sur elle. Cela est ressenti comme une humiliation par ces jeunes car l’homme devient une machine.
Qu’en est-il des gigolos, dont on peut également considérer l’activité comme de la prostitution puisque les hommes se font payer pour leurs prestations sexuelles ?
En ce qui concerne les gigolos à proprement parler, ils sont abondants en France où ils évoluent notamment dans les milieux bourgeois, là où les femmes aisées recherchent les « petits blacks ». Au fur et à mesure, des réseaux se forment. D’ailleurs, ce système connaît un tel succès que les salaires sont en augmentation depuis 2 ans.
La passe est à 100 euros, mais il faut aussi compter l’entretien comme les voyages, où la femme emmène le jeune avec elle, par exemple. Beaucoup de jeunes Africains ont recours à ce système, car selon eux, ils font une bonne affaire. En effet, ils considèrent comme une aubaine de coucher avec des femmes et d’être payés pour.