Imam Gora Sarr, qui dirige la prière à la grande mosquée d’une localité située à Pikine, a vécu une expérience terrifiante lorsqu’il a été victime d’une attaque dans sa chambre par deux individus armés de couteaux. Dans une entrevue avec Libération, il raconte cette agression qui aurait pu lui coûter la vie.
Imam Gora Sarr explique : « Mercredi dernier, je dormais paisiblement dans ma chambre. Soudain, vers 3 heures du matin, j’ai ressenti une présence étrange dans la pièce. En fait, des individus ont réussi à escalader le mur et à pénétrer par le balcon, car je n’avais pas fermé cette porte en raison de la chaleur. C’étaient deux individus ».
« Ils ont tenté de diriger la lumière de leur lampe torche vers mes yeux tout en s’approchant de moi avec un couteau. J’ai immédiatement crié pour alerter. Ensuite, tout le monde s’est réveillé. Ils ont pris la fuite à bord de leur véhicule, qui n’avait pas de plaque d’immatriculation. Ils ont également emporté mon téléphone portable », confie-t-il.
« Je suis en bons termes avec tout le monde, que ce soit dans le quartier ou même à la mosquée. Je ne souhaite de mal à personne. Maintenant, si des personnes veulent me faire du mal, je laisse cela entre les mains de Dieu. Je ne sais pas ce qui a motivé ces individus, mais c’est vraiment grave. Depuis plus de deux mois, je n’ai pas effectué la prière du matin à la mosquée ; on dirait que j’avais pressenti quelque chose », souligne Imam Gora Sarr.
« Je tiens à remercier le commissaire de Guinaw Rails, car lorsque je l’ai informé de la situation, il s’est déplacé pour évaluer la situation. J’ai déposé une plainte contre X, et l’affaire suit son cours. À Guinaw Rails, personne n’est en sécurité, car désormais les gens pénètrent dans les maisons en pleine nuit pour attaquer des imams. La situation devient complexe. Nous demandons à l’État de renforcer la sécurité dans la banlieue afin que nous puissions dormir en toute tranquillité », termine l’imam.
