Suite et certainement pas fin de l’affaire Seydina Oumar Touré, ex-capitaine de la gendarmerie nationale, dont la collaboration avec le groupe IAM a été interrompue, hier jeudi.
Réagissant, en effet, au tollé suscité par cette information, le ministère de l’Enseignement supérieur a d’emblée précisé que “les Établissements Privés d’Enseignement supérieur (EPES) sont délégataires d’une mission de service public d’enseignement. A ce titre, ils disposent d’un agrément de l’État”. Aussi, a-t-il précisé, “l’enseignement reste une vocation et non un refuge”.
Dans un communiqué signé du Directeur général de l’enseignement supérieur, les services de Cheikh Oumar Hann disent être entrés en contact avec la Direction générale de l’établissement. Mais, cette dernière ” avoue n’avoir pas été mise au courant, et après vérification, a mis fin au contrat”.
Il rappelle enfin que “le Sénégal dispose de plus de deux mille (2000) docteurs, disponibles sur le marché du travail, parfaitement bien formés pour assurer tous types de cours magistraux et d’encadrement”.Ce qui a installé un tollé au niveau de la toile. Suffisant pour que le Mesri retire le communiqué après s’être rendu qu’il a commis une bourde.
Un MESRI signant des textes
Le communiqué publié prouve encore l’incompétence de ceux qui dirigent ce pays. Il est bon de rappeler l’importance du Décret présidentiel 2011- 1030 du 25 juillet 2011 portant statut des Établissements Privés d’Enseignement Supérieur.Au chapitre III, intitulé « Des titres et diplômes exigibles du personnel enseignant et de direction », dans l’article 13, il écrit :
« Nul ne peut enseigner dans un Établissement Privé d’Enseignement Supérieur s’il ne satisfait pas aux conditions suivantes :
a) Pour enseigner dans le premier cycle
– avoir au moins une maîtrise (Baccalauréat + 4) de l’enseignement supérieur ou tout autre diplôme équivalent, ou le diplôme d’ingénieur de la spécialité ;
– avoir une expérience professionnelle d’au moins cinq (05) ans.
b) Pour enseigner dans le second cycle
– avoir au moins un Baccalauréat + 5 : Diplôme d’Études Approfondies (DEA), Diplôme d’Études supérieur spécialisées (DESS), Master ou tout autre diplôme admis en équivalence ;
– avoir une expérience professionnelle d’au moins trois (03) ans.
c) Pour enseigner dans le troisième cycle
– avoir le doctorat ou tout autre diplôme admis en équivalence. »
En conséquence, d’après les textes, l’ex capitaine peut enseigner au premier cycle comme au deuxième cycle.
Il semble que le MESRI oublie que les universités sont libres de recruter qui elles veulent. On parle d’approche par les compétences. Dans tous les pays du monde, dans les écoles de formation, on retrouve des professionnels détenteurs de Master 2, des ingénieurs, qui dispensent des cours. Ainsi, il suffit que l’établissement trouve son intérêt dans le recrutement de l’enseignant qui a le diplôme et l’expérience dans le domaine.