Dans une longue lettre, Moustapha Niass, le président de l’assemblée Nationale fait une analyse profonde de la situation actuelle du pays. Abordant la thématique de la politique et des institutions, le président du perchoir semble faire ses adieux aux sénégalais après plusieurs années au service de la République.
Cependant, il a évoqué la question du mandat présidentiel . Selon lui, il doit être constitutionnellement limité à deux et non pour des périodes de sept ans mais bien de cinq ans au maximum. voici une partie de sa lettre.
Des réformes doivent intervenir dans la conception, dans l’organisation et dans le fonctionnement des Institutions de la République, dont l’indépendance des unes vis- à-vis des autres doit être effective pour une bonne administration du droit et de la loi. Le mandat présidentiel doit être constitutionnellement limité à deux et non pour des périodes de sept ans mais bien de cinq ans au maximum. Il est évident et aujourd’hui amplement prouvé que ce qu’un Chef d’Etat n’a pu réaliser en dix ans, il ne pourra jamais le réaliser en vingt ou trente ans.
Depuis plusieurs mois, je reçois, nombre de mes compatriotes, de tous âges et de toutes conditions, des appels que je perçois comme la marque d’un désarroi en même temps qu’une manifestation de confiance vis-à-vis de tous les Sénégalais qui sont considérés comme pouvant, dans les circonstances actuelles, être utiles à leur pays. Pour ma part, avec l’aide de Dieu, dès lors que seront accomplies, dans les semaines à venir, les mesures légales que j’ai commencé de mettre en œuvre, depuis plusieurs mois et avec nombre de mes compatriotes, je suis prêt à donner au combat politique que je poursuis depuis toujours une nouvelle dimension, des moyens nouveaux et une finalité nationale pour la promotion d’un Sénégal dirigé autrement, pour l’idéal de liberté dont notre pays, aujourd’hui, a si intensément besoin.