En affichant une détermination farouche à marcher ce 17 juin 2022 tout en bravant l’interdiction du Préfet, la Coalition Yewi Askan wi et ses affidés démontrent ainsi sa volonté de participer vaille que vaille aux Législatives du 31 juillet 2002 malgré l’invalidation de sa liste nationale par le Conseil constitutionnel.
En effet, en se radicalisant ainsi par une défiance inouïe au régime de Macky Sall, les leaders de cette coalition, actuellement ayant l’empathie ou la sympathie de bon nombre de sénégalais acquis à leur cause,semblent engagés et déterminés à tenir la dragée haute à la coalition Benoo Bokk Yakaar et ses « complices » dans son dessein de réaliser son projet de cohabitation à l’Assemblée nationale. Pour ainsi poser en quelque sorte les jalons nécessaires dans le sens de contrer le désir de Son Excellence Macky Sall de briguer un troisième mandat.
Tenant à témoin l’opinion nationale et internationale par le biais de la conférence de presse du mercredi 15 juin, Déthié Fall et compagnie anticiperaient par la même occasion à toute dégénérescence politique sans précédent avec le spectre ou le « remake » des émeutes de mars 2021 qui planerait sous les cieux de notre cher pays, le Sénégal, réputé être la vitrine de démocratie dans la sous-région , en Afrique en raison de sa légendaire stabilité politique et de sa diplomatie appréciée par la communauté internationale.
C’est dire donc que ce conflit entre les camps de notre landerneau politique,né de l’invalidation des listes des grandes coalitions à savoir Yewi Askan wi et Benoo Bokk Yakaar défraie la chronique jusque hors de nos frontières mettant notre pays au centre de toutes les attentions.
C’est dire également que la nécessité voire l’obligation d’apaiser les tensions par le truchement d’un consensus dans ce processus électoral ne saurait être bénéfique pour tous les acteurs politique en lice, par la sauvegarde de notre vitalité démocratique mais épargnerait le Sénégal des lendemains électoraux troubles ,regrettables et déplorables avec son lot d’arrestations, de potentiels morts d’hommes et d’effusion de sang.
Chers politiciens, trouvez-vous ce scénario juste ou plausible pour l’image de notre pays?
Pire, devant tout cet imbroglio , ce qui est sidérant reste et demeure ce ponce-pilatisme regardant de nos régulateurs sociaux légendaires que sont nos chefs ou Khalifs généraux,quand bien même l’on note des balbutiements pour ne pas dire de « timides » alertes du clergé.
Devant ce qui apparaît comme une impasse,une solution de sortie de crise s’impose. En quoi faisant?
En préservant les intérêts de tout un chacun quitte à faire abstraction des velléités affichées, l’on sauverait notre pays d’un chaos post-électoral non souhaitable pour les épris de paix et de justice.
Or justement,cette justice-là tant décriée par les citoyens devrait œuvrer à redorer son blason pour permettre à ces derniers d’avoir foi en elle mais au-delà en les institutions de la République.
Tel est le leitmotiv de la société civile qui joue un rôle de veille et d’alerte afin que ce sombre spectre qui plane au -dessus de notre cher Sénégal telle une épée de Damoclès ne puisse pas subvenir nonobstant l’aiguisement des appêtits de nos politiciens et les enjeux qui caractérisent ces Législatives du 31 juillet prochain.
Retenons notre souffle,croisons les doigts et prions de toutes nos forces pour que l’on ait des législatives qui se déroulent dans la paix, la sérénité des acteurs et des citoyens lambda et que triomphe le mérite et le choix des sénégalais au soir du 31 juillet 2022 afin de ne pas rater le train de l’histoire.
Le Sénégal le mérite amplement et ne doit en aucun cas être la risée du monde entier si et seulement si chacun y met du sien dans un seul but de faire rayonner notre belle démocratie.
Donc, halte, chers politiciens!
Oumar Jean DIATTA (Ziguinchor)