LIMAMETTI.COM – Le présumé meurtrier de la commerçante Aminata Collé Bâ, Chérif Baldé, a été arrêté à Rosso-Sénégal au moment où il s’apprêtait à traverser le fleuve pour se rendre en Mauritanie. Avec ses quatre présumés complices, tous les cinq suspects sont en garde à vue au niveau des locaux de la brigade de gendarmerie de Mboro.
Une visite guidée effectuée au niveau des champs où le drame s’est produit, sous la direction d’un certain Gora Ndiaye,saisonnier dans un verger mitoyen du lieu où le drame s’est produit, a permis de découvrir à l’intérieur de la chambre où la commerçante aurait été abattue de plusieurs coups de pioche, quelques effets vestimentaires appartenant à la victime, notamment un soutien gorge et un mouchoir de tête.
Pire, une perquisition effectuée par les enquêteurs a abouti à la découverte d’une certaine quantité de drogue, laissant croire que les mis en cause seraient des fumeurs de chanvre indien. Il semblerait qu’après leur ignoble forfait, les accusés auraient tenté, dans un premier temps, de plonger le corps sans vie d’Aminata Collé Bâ dans une petite fosse qui s’est avérée étroite pour le contenir, c’est alors qu’ils se résolurent à creuser un trou pour l’inhumer.
Aminata Collé Bâ retrouvée morte et enterrée
Pour rappel, la commerçante connue partout dans la commune de Mboro, a été retrouvée morte et enterrée le lundi 02 juillet vers 18 heures, dans un verger situé derrière la mairie, au quartier Médina Gounass. Le champ appartient à l’ex-député Cheikh Tidiane Ndiaye Ngalgou. La découverte macabre, dans des conditions pénibles, après trois jours de recherche, avait plongé la ville de Mboro dans la consternation parce que le corps de la pauvre commerçante était dans un état de putréfaction avancée.
Selon différents témoignages, Aminata Collé Bâ une brave dame d’une forte corpulence, mariée et mère de 6 enfants, qui exerçait la profession de vendeuse de poissons. Avec la raréfaction des ressources halieutiques, elle s’était convertie dans le commerce d’agrumes. Elle s’approvisionnait dans les vergers même avant de mettre ses produits sur le marché.
Sa disparition a été constatée le samedi 30 juin, après qu’elle eut quitté la maison conjugale pour aller présenter des condoléances suite au décès d’un proche. Elle n’est jamais revenue retrouver sa famille. Les membres de sa famille qui s’étaient mis à sa recherche seront attirés par une odeur nauséabonde, assez indicatrice, dans le champ en question.
Poursuivant leurs recherches, ils ont aperçu sur une sorte de terre battue une portion du foulard qu’elle portait, qui était tachetée de sang. Il leur a suffi de creuser peu pour apercevoir le corps d’Amy Collé enseveli sur place, dans le champ de citronniers situé non loin du Centre International de Formation Pratique (CIFOP).
C’est ainsi qu’ils s’en sont ouverts aux autorités compétentes qui, à leur tour, ont contacté les forces de l’ordre. Lesquelles ont eu recours aux services scientifiques à Dakar pour les besoins d’une autopsie.
Le corps trouvé dans un état de putréfaction avancé
Selon certains témoignages, « la victime aurait été violentée mais pas égorgée ». En tout état de cause, les experts de la police scientifique qui se sont déplacés sur les lieux, ont constaté « l’impossibilité de déplacer le corps sans vie de la pauvre dame, qui était dans un état de putréfaction avancée ». Néanmoins, ils ont pu faire des prélèvements de nature certainement à leur permettre d’en savoir un plus sur les circonstances de ce drame.
Et c’est de commun accord avec la famille de la défunte, dont le père Hamady Ba, et le propriétaire du champ, qu’une autorisation a été demandée au procureur de la République pour inhumer sur place la pauvre Aminata Collé Ba dans la soirée du lundi 02 juillet. Le présumé meurtrier en cavale avec deux autres mis en cause Au début, les enquêteurs avaient porté leurs soupçons sur cinq personnes, dont les deux, D.D. et B.G., qui seraient des habitués dudit champ, étaient déjà en garde à vue dans les locaux de la brigade de gendarmerie de Mboro.
Les trois autres, les deux saisonniers employés dans le champ, dont le présumé meurtrier, Chérif Baldé, et une troisième personne qui les fréquentait, étaient en cavale. La fuite de Chérif Baldé n’aura pas duré longtemps puisqu’il a été arrêté à Rosso.