C’est la peine prononcée par la Chambre criminelle de Mbour, contre le berger, Ablaye Ba. Il avait asséné 4 c0ups de m@chette à son cousin EI Hadji Ba qu’il soupçonne de flirter avec son épouse.
La grande salle de la chambre criminelle de Mbour a refusé du monde. Une assistance venue au procès du berger, Ablaye Ba, mis dans les liens de la détention depuis le 10 novembre2018, pour tentative d’a$$assinat de son cousin, El Hadji Ba. Il lui avait asséné 4 c0ups de m@chette, au motif que le cousin faisait les yeux doux à son épouse.
C’était le 0 novembre 2018, aux environs de 5 heures du matin, le berger, Ablaye Ba, de retour d’une longue période de transhumance dans la forêt de Djolof (commune de Joal), décide de rejoindre son domicile au village de Bagana. Il abandonne ses bêtes dans son enclos situé à la lisière des concessions. Armé d’une m@chette, il se dirige d’un pas alerte vers sa demeure. À l’instant, l’idée que son cousin, El Hadji Ba et sa femme entretenaient des relations amoureuses venait de lui traverser l’esprit.
Avançant dans la pénombre, le berger va curieusement croiser ce cousin au pas de la porte de sa chambre. La déduction est vite laite par le berger qui, noir de colère, prend son mal en patience et s’assure que son cousin qui s’était allongé sur une charrette, dormait à poings fermés pour passer à l’action.
Usant d’une violence inouïe, il lui assène 4 c0ups de m@chette, à la tête, à la poitrine, au bras et à l’épaule. Son forfait commis, Ablaye entre dans sa chambre, bombe le torse et dit fièrement à son épouse qu’il venait de corriger son «amant».
Persuadé d’avoir tué son cousin, le berger entre en cavale et se réfugie à Tamba. Croyant l’affaire close, Ablaye Bà retourne auprès des siens au bout de quelque temps. Il est aussitôt interpellé et conduit à la brigade de gendarmerie de Joal par son père, à la suite de la plainte déposée par le cousin qui s’en était miraculeusement tiré.
Face aux enquêteurs de Joal, Ablaye avoue les faits. Placé sous mandat de dépôt, il a été attrait hier jeudi, à la chambre criminelle de Mbour.
A la barre, l’accusé a dit fonder ses soupçons sur une dénonciation de proches. Il sera enfoncé par son père et son épouse qui ont formellement écarté la thèse de l’adultère qui ne relèverait que de l’imagination du berger parano.
Le parquet général a requis la réclusion criminelle à perpétuité. A sa suite, la défense a demandé à la chambre criminelle de disqualifier les faits d’a$$assinat, en coups et blessures volontaires ayant entrainé 45 jours d’incapacité temporaire de travail. L’accusé est condamné à 7 ans de prison.