On peut dire sans risque de se tromper que la justice vient de donner totalement raison à Bocar Samba Sièye dans le conflit qui l’oppose, depuis des années, à la Cbao-Attijari.
Par arrêt rendu le 29 juin dernier, la Cour d’appel de Thiès a déclaré nul et de nul effet le protocole en date du 16 septembre 2013 sur la base duquel la banque a saisi trois immeubles de l’homme d’affaires en plus de le poursuivre encore pour 3 milliards de F Cfa.
Bocar Samba Dièye le dit depuis plusieurs années : il a été roulé dans la farine par la Cbao-Attijari qui a profité du fait qu’il soit illettré pour lui faire signer un protocole en date du 16 septembre 2013 dans lequel il reconnaissait devoir 7,166 milliards de F Cfa à la banque. L’homme d’affaires n’a cessé de clamer qu’en signant le document en pleine nuit, la banque lui avait fait croire qu’il n’y aurait aucune incidence financière et cela lui permettrait de bénéficier encore d’une traite.
Sur la base de ce protocole, valant reconnaissance de créances, la banque s’était accaparée, lors d’une audience d’adjudication en date du 9 août 2016, de trois immeubles de Bocar Samba Dièye bâtis sur les titres fonciers numéros 8403/Gr, 12788/Dg et 9986/Dg. Ce pour 4 milliards de F Cfa.
En première instance, Bocar Samba Dièye, qui avait sollicité l’annulation du protocole, avait été débouté. La Cour d’appel de Dakar avait confirmé cette décision avant que l’affaire ne soit portée en Cassation. La Cour suprême avait tout simplement cassé l’arrêt rendu en dernière instance et a renvoyé les parties devant la Cour d’appel de Thiès. Ce 29 juin, la Cour d’appel de Thiès a déclaré nul et de nul effet le fameux protocole. En clair, les trois immeubles de Bocar Samba Dièye, aujourd’hui mutés au nom d’Attijari, ont été saisis sur la base d’un document bidon qui n’a aucune valeur juridique. Bacar Samba Dièye va-t-il donc reprendre ses biens?