«Ils se réunissent dans des lieux mystérieux pour adorer Lucifer et présider aux destinées du monde». Les sociétés secrètes ont toujours été assimilées à la franc-maçonnerie et à tous les mythes associés.
Le Lions Club, implanté au Sénégal depuis 1954 et à qui on doit de nombreux projets médicaux et sanitaires, n’échappe pas à cette réputation. A tort ou à raison ? Blaise Diadhiou, expert-comptable et ancien gouverneur de district, l’assure : «La franc-maçonnerie et le Lions club sont deux choses complètement différentes». Même si beaucoup de ses membres sont maçons convaincus.
«Le Lions-Club a été créé en 1917 par Melvin Jones qui était un assureur. Il a remarqué que les gens étaient très égoïstes et tout était dans un cercle d’affaires. Lui appartenait à un cercle de businessmen de Chicago et il s’est dit pourquoi ne pas créer un club, dans le but de venir en aide aux plus démunis.
Son crédo était qu’on ne va bien loin, si on ne fait pas quelque chose pour quelqu’un d’autre. A l’époque, c’était tu me gratte le dos, je te gratte le dos, du business donnant-donnant. Il a ainsi voulu changer les paradigmes et commencer à aider les
moins nantis. C’est dans ces conditions que l’association est née. Aujourd’hui nous sommes autour d’1.400.00 membres
à travers le monde, au Sénégal à peu près 360.
Ibrahim Boubacar Keïta (défunt président malien) a été Lion, fondateur d’un club à Bamako. Il y a aussi Jimmy Carter (39€ président des USA) qui a une fondation qui aide énormément le Lions- Club. Pas mal de sommités en font partie, des hommes de bonnes volontés également. Il ne faut pas nécessairement être riche, l’essentiel est d’avoir le coeur, la générosité pour aider. Si nous unissons nos forces, plutôt que de mener des actions humanitaires chacun de notre côté, nous arriverons à atteindre des cibles plus intéressantes. Le Lions-Club a, depuis lors, mis en place une fondation qui aujourd’hui est en train de collecter plus de 300 millions de dollars.» explique l’expert.