Figure du football gabonais, Patrick Assoumou Eyi est accusé d’avoir « vi0lé, formé et exploité » de nombreux garçons quand il était sélectionneur des moins de 17 ans jusqu’en 2017, et encore aujourd’hui en tant que directeur technique de la Ligue de l’Estuaire – les championnats de jeunes.
The Guardian a révélé que plusieurs centaines de jeunes joueurs accusent leur formateur de les avoir agressés se*uellement.
“Le réseau remonte aux années 1990.
Il résulte de cette enquête qu’il s’agirait de plusieurs centaines de victimes rien que pour cet homme qui aurait d’ailleurs fourni d’autres joueurs mineurs à d’autres personnalités du football gabonais”, explique Romain Molina, co-auteur de l’enquête, sur l’antenne de France 24.
Le chantage
Selon certains témoignages, Patrick Assoumou Eyi menaçait les jeunes joueurs de les exclure de l’équipe s’ils n’accédaient pas à ses faveurs. « On te fait comprendre que tu n’as pas le choix et si tu refuses : tu es écarté. Patrick Assoumou Eyi, et d’autres allaient réclamer auprès des jeunes une ‘m@sturbation », une ‘f£llation’ ou un ‘rapport se*uel‘ », relate Romain Molina.
Réaction du gouvernement gabonais
Dans une déclaration, le ministre des Sports, Franck Nguema dit saisir le garde des sceaux pour qu’une enquête soit menée afin de situer les responsabilités. Cette enquête est aussi élargie à tout le sport gabonais.
“La péd0philie est l’un des crimes les plus graves qui puissent être commis. Elle n’a pas sa place au Gabon. Quand les faits sont avérés, les abus envers les enfants doivent être sanctionnés par la Justice avec une extrême rigueur.
Face à l’intolérable, il faut être intraitable” , a de son côté réagi le président Ali Bongo Ondimba.