On pensait avoir fini avec les pratiques sous le régime IBK, malheureusement ça persiste «chasse le naturel et il revient aux galops».
Un fonds de plusieurs milliards de francs CFA qui avait été alloué au Ministère de la santé, dans le cadre de la lutte contre la pandémie Covid-19. Encore une fois de plus, fait l’objet d’une nébuleuse.
La quasi-totalité de ce fonds a été octroyé sous forme de marchés par entente direct (marché gré à gré) à une seule entreprise EMAK dont le propriétaire, Monsieur Kouma, connu pour sa grande capacité de corruption, se glorifie d’être un parent proche de madame le Ministre de la santé.
Il s’agit de cette même entreprise, qui sous le régime de IBK, avait pillé le département de la Santé de plusieurs milliards à coup des surfacturations, avec la complicité de l’ancien DFM Monsieur Sissoko. Même si la situation exceptionnelle de la lutte contre la pandémie autorise des procédures simplifiées de passation de marchés, il est légitime de se poser les questions suivantes :
Pourquoi toutes ces entreprises professionnelles du secteurs, reconnues pour leurs compétences, et qui avaient été consultés l’année dernière pour le même fonds, ne l’ont pas été cette fois-ci ?
L’entreprise EMAK est-elle la seule entité compétente au Mali ?
Est-elle la seule entreprise qui s’acquitte de ses devoirs et paye ses impôts ?Est-ce que le seul fait de ses relations particulières avec madame le Ministre de la santé lui justifie un passe-droit ?Malheureusement, tout s’est passé en catimini, dans le plus grand secret au grand dam de la concurrence.
Après le douloureux épisode que le département de la santé avait vécu avec la société Cissé technologie, nous voilà aujourd’hui dans l’ère M. Kouma et son entreprise EMAK. Malgré les promesses de la transition pour un Mali nouveau, nous avons l’impression de revivre le REPLAY d’un film cauchemardesque orchestré cette fois ci par Mme le Ministre Dr Fanta Siby.
Mamadou COULIBALY/Koulouba