Pour sa première réaction après la publication des résultats provisoires des élections législatives du 31 juillet dernier, par la commission national de recensement des votes, Thierno Alassane Sall a été un peut plus clair.
Considéré comme l’un des 3 faiseurs de roi qui pourrait faire balancer la majorité parlementaire dans un sens ou dans l’autre, la tête de la liste de la coalition Aar Senegal a fait parler ses principes. « Je ne peux pas faire de déclaration officielle pour le moment, parce que je fais partie de la coalition Aar Senegal et on n’a pas encore discuté des conditions de notre présence à l’Assemblée nationale. J’ai mon opinion personnelle sur ça, mais je réserve la primeur aux membres de notre coalition. Je voudrais juste rappeler un fait : nous sommes résolument dans l’opposition. Malheureusement, on nous a taxés de beaucoup choses qui nous ont porté préjudice (il fait référence à la déclaration de Ousmane Sonko qui disait pendant la campagne que seule Yewwi et Wallu sont de l’opposition et que toutes les autres listes travaillent pour Macky Sall, Ndlr).
Nous ne sommes pas des vendus. Personnellement, j’ai quitté l’Apr, Benno Bokk Yaakar, le ministère de l’Energie. J’ai subi des choses que les Sénégalais ignorent et que j’ai vécu dans la dignité par la grâce de Dieu. J’ai quitté Macky Sall par principe et rien au monde ne me fera retourner collaborer avec lui (…) Nous sommes ancrés dans l’opposition. Mais, on a voulu nous trainer dans la boue, en allant inventer des choses. Il faut aussi que l’on parle de cette manière de faire de la politique. Je suis pour un compagnonnage sincère, dans la vérité et en toute liberté (…) Encore une fois, nous sommes de l’opposition, mais nous n’acceptons pas ce diktat politique de certains qui pensent que si vous n’êtes pas avec eux, vous ne faites pas partie de l’opposition. Nous ne marchons pas comme ça. Nous ne sommes pas dans la politique des accusations gratuites dont le but est de pousser les autres à la soumission par le mensonge », a déclaré Thierno Alassame Sall, lors d’une interview-radio, fortement reprise, hier jeudi, dans les réseaux sociaux.