Feu Djamil Tarraf Koujock est certainement en train de se remuer dans sa tombe, après les coups bas que l’un de ses héritiers, en l’occurrence Said Tarraf Koujock, a fait à ses frères. Ce dernier a, en effet, dilapidé tout l’héritage laissé par le défunt et que ses fils ont multiplié depuis son décès.
Saïd Tarraf Koujock est actuellement dans de beaux draps. Il a sur son dos ses frères et tous les héritiers de son défunt père, feu Djamil Tarraf Koukock, décédé, il y a de cela quelques années. Ces derniers ont, par le biais de leur avocat, Me Boucounta Diallo, déposé sur la table du procureur de la République une plainte pour faux et usage de faux, abus de biens sociaux, recel d’abus de biens sociaux, abus de confiance, escroquerie, banqueroute frauduleuse, délit d’abus de blanc-seing, tentative d’extorsions de fonds, blanchiment d’argent, escroquerie à jugement, et tout autre délit que l’enquête révélera.
En réalité, dans les années 1970, le patriarche de la famille, feu Jamil Tarraf-Koujock avait fondé le groupe Tarraf, qui est aujourd’hui dirigé par les fils de ce dernier, à savoir le mis en cause Saïd et ses frères Adel et Fouad Tarraf-Koujock. Mais après le décès de ce dernier, ses héritiers, Saïd, Adel et Fouad ont décidé de s’étendre sur d’autres secteurs d’activités en créant plusieurs autres sociétés.
Un groupe à la tête duquel ils ont choisi de mettre leur frère Said Tarraf-Koujock. Ce qui laisse croire que ce qui avait été fondé par le patriarche Jamil Tarraf est devenu aujourd’hui sous la houlette des frères Tarraf, l’un des plus gros groupes industriels et immobiliers de la place avec notamment des produits phare comme le bouillon Jumbo cube, les pâtes alimentaires Mapal, les produits Unilever tel, le Thé Lipton, les marques Axe, Dove, Signal et bien d’autres.
Plusieurs entités du groupe battent de l’aile
Seulement, aujourd’hui, du fait des agissements du sieur Saïd Tarraf, plusieurs entités dudit groupe ont fermé ou battent de l’aile et le patrimoine personnel des autres frères Adel et Fouad s’en est trouvé gravement affecté, indiquent les plaignants dans leur plainte.
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Selon eux, le sieur Saïd Tarraf-Koujock, se fondant sur de fausses convocations d’assemblées générales, est parvenu à établir des procès-verbaux pour différentes sociétés du Groupe Tarraf. Et de ces faux procès-verbaux d’assemblées générales, le sieur Said Tarraf est parvenu à bouleverser la vie juridique de ces sociétés. Ce, en procédant à l’établissement de faux actes de cessions d’actions, à la vente des biens immobilières du groupe, à l’augmentation irrégulière du capital social, à l’obtention de prêts bancaires. Et comme si cela ne suffisait pas, Said a nommé sa fille en qualité de directrice Générale de certaines de ses sociétés.
Il a par ailleurs convoqué des assemblées générales fictives et en apposant de fausses signatures des sieurs Adel et Fouad sur les convocations et les procès-verbaux. Le mis en cause a ainsi contracté des prêts à hauteur de plusieurs milliards au nom et pour le compte des sociétés du Groupe Tarraf.
Il a contracté des prêts à hauteur de plusieurs milliards pour le compte du Groupe.
Saïd Tarraf n’ayant jamais remboursé ces prêts obtenus pour le compte des sociétés du groupe, la SGBS a alors saisi les biens personnels meubles et immeubles des plaignants sans que ces derniers n’aient été informés ni associés à ces agissements.
Pis, le mis en cause s’est même permis et sous sa seule responsabilité, de conclure le 19 Octobre 2017 un procès-verbal de conciliation devant le Tribunal de Grande Instance de Dakar.
Concernant les immeubles de la famille, des loyers ont été perçus par l’entremise de Saïd Tarraf qui s’est d’autorité autoproclamé mandataire exclusif des plaignants auprès des agences. Alors, qu’il n’en est rien. Il a également encaissé le montant de l’indemnisation du terrain situé à proximité du palais présidentiel, et qui a fait l’objet d’une expropriation et indemnisation pour des raisons de sécurité. Et tout cela, sans en souffler mot aux héritiers de Fouad Tarraf et sans leur reverser le moindre centime.
Et comme si cela ne suffisait pas, il a fait des reconnaissances de dettes à coups de milliards, au nom des autres héritiers qui n’étaient au courant de rien.
En usant de ces reconnaissances de dettes confectionnées pour la circonstance, en abusant de blancs seings qui étaient destinés à d’autres objectifs, le sieur Said Tarraf a ainsi tenté d’extorquer des fonds à son frère Adel Tarraf et aux héritiers de feu Fouad Tarraf dont il était pourtant l’exécuteur testamentaire.
Ces agissements ayant causé un préjudice incommensurable de plusieurs dizaines de milliards, les plaignants n’ont pas hésité à porter plainte contre Saïd Tarraf-Koujock et sa fille Allia Tarraf-Koujock, ainsi que toutes autres personnes, dont l’enquête révèlera la participation pour les infractions ci-dessus citées. Cette affaire sera incessamment jugée.
Source : Journal le Populaire du 02 janvier 2018